Image de film : Indochine ?
Tempête éternelle, grêle souvenir. Immobilité passive.
Des neiges grises disparaissent devant l’apparition évanescente d’une silhouette ocre de Chine. Bitume brulé de glace, pelures du ciel en transhumance. L’horizon s’évapore. Le vent caresse la lumière. Je cligne des yeux…
Je suis à Nice dans un transport imagé et désolant qui me réconforte pourtant.
Paisiblement installé dans une contemplation de l’absence au calme dérangement, je me projette avec délectation dans le cadre proposé.
Acteur silencieux dans un film noir et blanc, je flotte dans le décor éphémère et me déplace entre deux points de fuite ; je poursuis la ligne dans sa courbe blanche et rassurante, balaye le clair-obscur d’un revers de cil, fuit la brillance de l’ondée passagère… Je déguste mon existentielle errance.
J’entends du Chet Baker et vois des charbons bleus.
Merci à ©hristophe Jacrot pour son magique cliché