VA – 14nov13
Dans le prolongement des lignes de dépit documentaire ouvertes sans limite aux bénéfices des lecteurs désabusés par la déliquescence de nos mœurs contemporaines, Denis Tillinac dans sa tribune inspirée de la semaine du 14 novembre dernier semblait sortir légèrement du champ de l’actualité pour parler du sport en général et de son commerce d’hier à aujourd’hui.
Grace à son exercice, il nous communiquait un souffle intelligent et positif qui dénonçait en particulier le sport-spectacle et son fric (sic) sans condamner ni sa pratique bien sûr, ni sa contemplation.
Au lendemain de la victoire incroyable des bleus le 19 novembre , je me réjouis avec mes garçons et me console en vous écrivant. La France, premier pays consommateur d’antidépresseur par habitant, vient de se trouver, dans l’illusion collective, une nouvelle drogue. Il aurait mieux fallu pour notre pays que son équipe nationale de football perde. Malgré le sursaut d’orgueil et de fierté qui a conduit à la victoire, c’est l’esprit ‘’flamby’’ qui va triompher.
Hélas l’équipe de France de football n’est plus le symbole d’un melting-pot Black-Blanc-Beur réussi mais la chimère d’un grand idéal utopique auquel nous essayons encore de croire. La victoire magnifique contre l’Ukraine va servir de paravent derrière lequel notre manque de courage collectif va se perfuser de molécules analgésiques. J’espérai avec une méchante défaite un électrochoc qui participerait au réveil de nos consciences que trop peu de politiques et de médias ont ni l’honnêteté, ni la clairvoyance ni le courage de provoquer.
Arrêtons avec la France Blague-Blanc-Leurre et retrouvons nos vraies couleurs sur le drapeau français ; nous savons gagner quand il le faut !